Philippines
A force de voir nos Dupont-Dupond sillonner le monde, je bouillais d’impatience de les rejoindre et de faire un bout de route avec. Le choix s’est porté sur les Philippines, et j’ai été chargée par ces demoiselles de rédiger l’article, ben tiens, pour une fois qu’elles pouvaient sous-traiter !!! Pourquoi Dupont-Dupond ? Faites un tour sur les photos présentes depuis le début, c’est drôle, on se croirait dans les aventures de tintin, où les Dupont-Dupond endossent tous les costumes locaux, et toujours habillés exactement pareil : le bon ciré jaune, le costume de mineur, les pioches d’alpinistes… Manille Histoire de me mettre dans le bain un petit peu avant l’arrivée de ces demoiselles aux Philippines, j’ai décidé de venir à Manille deux jours avant. Etant seule, j’avais envie de faire des connaissances, donc je me suis pris un lit dans un dortoir d’une auberge de jeunesse. C’était une expérience intéressante, mais Manille n’est pas une ville où l’on a envie de rester, et l’auberge était carrément glauque. Je n’avais donc qu’une hâte, c’était de voir arriver nos deux aventurières. A leur arrivée, elles ont vu l’auberge et elles ont vu le coin, nous étions donc toutes d’accord pour partir le soir même pour le début de nos aventures !!! Les rizières Alors nous voilà parties pour le nord de Luzon (la plus grande des îles des Philippines, où se trouve Manille). Après 9 heures de bus de nuit, nous arrivons à Banaue, ville située en plein cœur des rizières en terrasse. Premier jour assez tranquille car nous sommes toutes très fatiguées. Nous nous accordons une danse avec les autochtones en costume local, puis nous nous réservons le treck tant attendu. Le lendemain matin, réveil très matinal, nous avons rendez-vous avec notre guide. La jeepnay (croisement customisé d’une jeep et d’un bus) nous attend, et nous voilà parties pour le point de départ du treck. La matinée se passe avec de la marche entre montagne et jungle, puis dans l’après-midi, nous avons fini par nous retrouver au milieu des rizières. Nous en avons eu plein les yeux pendant les trois jours de treck. Nous étions en plein dedans, sans une route à côté. Nous nous attendions à les trouver belles, elles ne sont pas au patrimoine de l’UNESCO pour rien, mais là, c’était au-delà de nos attentes, c’était magnifique, avec ces différentes nuances de vert partout. Mais c’était également vertigineux, car non contentes de faire de sacrées montées, nous avons également longé les bords des terrasses pendant des heures, et là, interdiction de regarder autre chose que ces pieds !!! Pendant ce treck, nous avons dormi dans les petits villages situés au milieu des rizières. Comme dans différents endroits aux Philippines, l’électricité est là grâce aux groupes électrogènes, et plus rarement les panneaux solaires. Pour notre première nuit, il n’y avait pas l’eau courante, alors nous avons été nous laver dans Conquises par la région, nous nous sommes dit que nous pourrions trouver notre mari sur place. Une fois arrangé le lieu de la fête, on nous a expliqué qu’il fallait pour ça que nous soyons promenées en costume local. Nous voilà alors parées de nos cannes, plumes… Finalement, nous sommes reparties bredouilles, les hommes du coin ont dû se dire que nous ne serions jamais capables de faire pousser leur riz ! Et oui, les conditions de vie sont très dures. Ce sont les femmes qui travaillent dans les rizières. Elles sont toute la journée les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux et pliées en deux pour planter ou cueillir le riz. C’est à un tel point, qu’une fois vieilles, elles ne se déplient plus, elles sont en permanence pliées à 45°, que ce soit pour marcher ou pour quoi que ce soit d’autre. Au final, tout ceci nous a tellement plu, que nous nous sommes repris une journée de rando supplémentaire. Et là, notre guide a dû se dire que puisque nous en demandions encore, c’était certainement parce que nous n’avions pas assez souffert, car les montées et les séances d’équilibriste ont été mémorables !!!! Mais, il faut bien avouer que le décor en valait vraiment la peine, avec toutes ces terrasses en pyramide ! Puerto Galero - Sabang C’est avec regret que nous avons quitté ces chères rizières, mais c’était pour commencer notre périple dans les petites îles, voir les belles plages et les beaux poissons. Après un voyage assez long et pénible, nous sommes arrivées sur l’île de Mindoro, à Saban Club sympa dit convivialité, et là-bas, ça se traduit par Karaoké !!! Et pour ma 100eme, il a donc fallu chanter ! Le karaoké tient une place importante là-bas, à tel point que les machines vous attribuent une note… Et c’est bien là le problème ! En tout cas promis, nous arrêterons définitivement de chanter Roxane, car la machine n’a jamais dû attribuer une note aussi mauvaise que sur cette chanson !!! Nous avons été tristes de quitter cette bande de joyeux lurons, et nous en avons encore pris pour un transport long et pénible. Cette fois, en plus de la série classique de transports (tricycle, jeepnay, van, bus, petit bateau, ferry…), nous avons dû attendre le ferry pendant 8 heures dans un endroit assez glauque. Il y avait bien un ferry plus tôt, mais qui nous faisait arriver en pleine nuit. Et quand vous demandez aux gens s’il y a des hôtels à l’arrivée, ils vous répondent « peut-être, mais prenez plutôt le ferry de 2 heures du matin ». Ce que nous avons fait. En attendant, Karine a fait la connaissance de tous les gamins du coin et nous avons eu l’occasion de donner à manger à tous les moustiques du coin !!!! Boracay Mais nous avons été récompensées dès le lendemain matin, car aprè s le ferry, un petit bateau et un tricycle, une plage paradisiaque nous attendait sur la petite île de Boracay. Une plage de 4km de long, faite de sable blanc et de cocotiers, avec d’un côté une mer transparente et de l’autre, un petit chemin de sable donnant sur tous types d’hôtel, restau, boutiques… La journée fut consacrée au farniente, les chaises longues de l’hôtel ont été très appréciées. Nous avons ensuite plongé pendant 2 jours, et nous avons fait le spot de Yapak, plongée à Apo Island Après avoir prolongé notre séjour à Boracay d’une journée, nous sommes quand même décidées à poursuivre notre voyage. Certainement, le trajet le plus dur des Philippines. Nous sommes parties vers 6 heures du matin et avons enchainé 8 transports différents en 12 heures, et nous n’étions pas encore arrivées à destination. A force, nous avions le sentiment d’être des bagages qu’on lançait de l’un à l’autre des moyens de transport. Ces 12 heures nous ont amenées à Dumaguete, sur l’île de Negros. De là, nous sommes reparties le lendemain pour la toute petite île « Apo Island ». C’est certainement là que nous avons fait nos plus belles plongées aux Philippines. Les fonds marins y sont magnifiques dès On nous a expliqué que les fonds marins étaient plus beaux qu’ailleurs, car l’île n’avait jamais subi de pêche à la dynamite. Cette petite île était également très sauvage, et là encore, il n’y avait ni électricité, ni eau courante. Un groupe électrogène permettait donc d’avoir de l’électricité, mais l’heure de coupure le soir n’était pas très précise. Pour l’eau, les chambres disposaient d’un grand bac alimenté par l’eau du puits. L’eau était un peu jaune, et… salée !!! Bohol - Loboc Apo Island et ces plongées de rêve nous ont aussi retenues une journée de plus, et le nombre de jours avant la fin commençait donc à se réduire beaucoup. Pour la fin du périple aux Philippines, nous avons alors opté pour un petit coin de jungle au bord d’une rivière sur l’île de Bohol. Pour y aller, quelques transports, dont 2 heures de ferry au chant d’une vingtaine de coqs !!! Sur place, nous avons logé dans des huttes, un peu spartiate, mais calme, enfin il s’agit plutôt du « bruit du silence », car imaginez un peu tous les bruits que l’on peut entendre dans la jungle la nuit !!! L’après-midi fut consacrée à une baignade dans Le lendemain, nous sommes allées voir les fameux Chocolate Hills. Il s’agit de montagnes toutes rondes, à perte de vue. C’est très beau à voir, mais il s’agit de l’une des curiosités les plus connues des Philippines. Alors que nous n’avons pratiquement pas croisé de touristes pendant les trois semaines, nous voici au milieu des touristes japonais mitraillant de partout. Comme nous nous adaptons aux mœurs locales, nous avons fait la queue pour faire nos clichés devant la même montagne que les autres !!!! Retour La fin du périple aux Philippines était proche. Nous étions samedi, il nous a fallu rejoindre l’île de Cebu, d’où notre avion pour Manille partait le lendemain matin. Mon avion était le dimanche soir, j’ai donc pu servir de guide aux filles dans Manille de dimanche après-midi. Après un bon déjeuner de squids, nos pas nous ont finalement conduites dans un centre commercial. Le retour à la civilisation a été un miracle pour les papilles, en particulier pour Sophie qui nous a fait une orgie de chocolat et de cinamon roll !!! Enfin, il a fallu se quitter, ce n’était pas une mince affaire, mais nos amies ont continué leurs aventures en Birmanie, pendant que je rejoignais tristement Paris. En conclusion, il s’agit d’un pays magnifique, où il nous reste beaucoup de choses à découvrir pour nos futurs voyages, et oui, nous avons bien l’intention d’y retourner !!! Et je confirme, ce sont bien les Dupont-Dupond que j’ai vu, car même quand on peut être habillé normalement, on les retrouve souvent avec des costumes identiques !!!! 
g qui est le haut lieu de la plongée près de Puerto Galera. Le bord de mer n’est pas extraordinaire, mais nous avons eu la chance de tomber sur un club de plongée super sympa, nous y étions accueillies comme en famille. J’ai enfin pu faire ma 100eme plongée, yes !!! 
